Publié par Marie dans Activités pour enfant le 2/04/2022 à 12:31
Se lancer dans la cuisine sauvage peut parfois paraître compliqué : trouver où poussent les plantes sauvages comestibles, être certain de les identifier, trouver des recettes qui ne sont pas trop techniques... Je vous partage ici trois recettes avec des espèces communes et faciles à reconnaître. Vous allez adorer tester de nouvelles saveurs et les faire découvrir à vos enfants !
Lors de vos cueillettes, apprenez à votre enfant à observer autour pour vous assurer qu'il n'y a pas d'excrément de bête sauvage ou même d'un oiseau et que les feuilles ou les fleurs collectées ne sont pas tâchées. Même si l'envie de croquer une fleurs fraîche est tentante, il est préférable d'éviter la dégustation immédiate des espèces qui poussent à ras du sol.
Avant de prélever les fleurs nécessaires à votre recette, assurez-vous également qu'il en restera suffisamment pour qu'elles puissent continuer à pousser l'année suivante. Par exemple, si vous êtes dans un champ de 100 fleurs d'une espèce, assurez vous de n'en cueillir que 10. Veillez également à ne pas arracher la plante et à cueillir uniquement la partie dont vous avez besoin. Retirer les bulbes et les racines est souvent fatal pour la plante sauvage.
Trouvez de préférence un champ de pâquerettes qui se situe loin de la route et qui n'est pas à proximité immédiate d'un élevage d'animaux, comme les vaches ou les moutons. Ce qui est très sympa avec ces petites fleurs communes, dont le nom scientifique est Bellis perennis, c'est qu'elles poussent quasiment toute l'année et qu'elle sont très faciles à identifier avec les enfants.
Consommer la pâquerette a de nombreux bienfaits, notamment sur la digestion et sur l'élimination des toxines par la sueur et par l'urine. Comme c'est le cas pour de nombreuses plantes sauvages, il est préférable d'en manger de petites quantité à la fois.
Au premier abord, vous pouvez avoir l'impression que toutes les fleurs sont ouvertes. En vous approchant bien du tapis de pâquerettes, vous verrez de nombreux petits boutons encore fermés. Parfois, quelques pétales roses dépassent du bouton, ce qui apporte une jolie touche colorée.
Portez à ébullition le vinaigre avec les plantes aromatiques. Pendant ce temps, lavez les boutons de pâquerettes et faites les sécher sur un linge propre. Versez le vinaigre sur les boutons et laissez-les tremper pendant toute une nuit.
Le lendemain, égouttez les boutons de pâquerettes. Placez-les dans une verrine préalablement ébouillantée. Disposez les baies roses, les grains de poivre et quelques brins d'herbes aromatiques de votre choix. Veillez à remplir la verrine jusqu'au dessus. Appuyez légèrement pour ne pas laisser trop d'espace entre les boutons de fleurs. Recouvrez jusqu'en haut d'huile d'olive. Attendez une semaine avant la dégustation et placez votre verrine dans un endroit sec et à l'abri de la lumière pour une conservation pendant quelques mois.
Ces petites câpres de pâquerettes peuvent être dégustées telles quelles pour l'apéritif. Elles peuvent assaisonner une salade ou encore garnir une pizza.
J'attends avec impatience votre retour sur cette recette super gourmande à faire absolument goûter à vos enfants et à tous les copains pour les impressionner !
La St Georges, de son vrai nom la Cardamine des Prés, est cette délicate fleur des champs qui pousse généralement au mois d'avril. Cette année, avec les températures presque estivales du mois de mars, elles étaient déjà dans les prés. Avec ses quatre pétales en croix et sa tige de 30 à 50 cm, cette fleur mauve plus au moins foncé est très facile à repérer et à identifier.
Dans la cardamine, tout se mange : les feuilles, de préférences jeunes pour éviter l'amertume, les fleurs que nous allons utiliser ici pour faire un pesto original et coloré ! Cette fleur commune est très riche en vitamine C.
Pour la petite histoire, voilà comment j'ai fait connaissance avec cette fleur : lorsque je travaillais aux Cabanes des Grands Lacs, le propriétaire de ce domaine naturel de 150 hectares faisait tout l'entretien seul et s'amusait à se présenter comme le jardinier. Il était plutôt le peintre qui dessinait chaque jour le tableau végétal extraordinaire qui rendait ce lieu si unique avec ses lacs et ses recoins boisés. Chaque année, en avril, il délaissait sa tondeuse pendant la durée de la floraison des St Georges qui portaient son nom. C'est ainsi que pendant 9 ans, j'ai apprécié la délicatesse et la beauté de ces fleurs aux teintes pastels.
Quel bonheur cette année d'en avoir énormément dans mon jardin !
Et maintenant, place à la recette !
Essayez de conserver uniquement les fleurs. Séparez les du pédoncule autant que possible pour éviter l'amertume. Secouez-les car de nombreuses petites bêtes apprécient cette fleur printanière, évitez de les mouiller pour ne pas les abîmer.
Hachez finement les cacahuètes ou les pignons de pin. Les cacahuètes non salées sont une super alternative à la préparation de pesto. Elles sont beaucoup plus économiques que les pignons de pin et le résultat est sensiblement le même.
Ajoutez les fleurs de cardamine et hachez encore grossièrement cette fois, pour laisser quelques pétales entier et apporter ainsi la jolie couleur des fleurs à votre préparation.
Dans un bocal préalablement ébouillanté, pressez délicatement la préparation et recouvrez-là d'huile d'olive. Vous pouvez conserver cette préparation au réfrigérateur. Préférez une utilisation pour agrémenter des pâtes ou du riz afin de cuire le pesti et d'éloigner tout risque de maladie liée à la consommation de fleurs fraîches crues.
Cette préparation fonctionne également avec les feuilles d'ail des ours pour en faire un pesto. Mais voici une recette à base d'ail des ours qui change un peu de ce traditionnel pesto que l'on voit régulièrement sur les réseaux sociaux au printemps.
Bonne dégustation pour le pesto violet de cardamine, n'hésitez pas à me partager votre recette une fois réalisée !
Dernière recette, la pâte à quiche à l'ail des ours. Une délicieuse façon d'utiliser l'ail des ours autrement et très facilement
Généralement, l'ail des ours pousse dans les sous-bois, souvent en milieu frais et humide. Lorsque vous croisez son chemin, l'odeur ne peut pas vous tromper et le tapis vert formé par les nombreuses feuilles est lui aussi caractéristique. Personnellement, j'aime le cueillir quand les premiers boutons commencent à apparaître, juste pour être sûre qu'il n'y ait aucune confusion !
La confusion le plus probable peut se faire avec le muguet et est extrêmement dangereuse. Toutefois, un moyen simple de vérifier (outre l'odeur, car une fois que vous êtes dedans, vous sentirez de toute façon l'ail des ours partout !) : les feuilles de muguet sont mat sur le dessus et brillantes sur le dessous alors que c'est le contraire pour l'ail des ours dont la surface de la feuille est brillante dessus et mate dessous. Egalement les feuilles d'ail des ours sont plutôt fines alors que les feuilles de muguet sont plus épaisses et rigides.
Hachez l'ail des ours, soit finement, soit grossièrement en lamelles. Préparez votre pâte à quiche normalement. Versez la farine et le sel et faites un puits. Placez le beurre ramolli dans le creux de la farine, mélangez puis ajoutez progressivement l'eau tiède jusqu'à obtention d'une pâte qui ne colle pas.
Étalez légèrement votre pâte, ajoutez l'ail des ours haché ou en lamelles. Repliez la pâte et renouveler l'opération plusieurs fois jusqu'à mettre la totalité dans la préparation et à ce que l'ail des ours soit réparti de manière uniforme dans la pâte.
Vous pouvez conserver votre boule de pâte à quiche à l'ail des ours soit au réfrigérateur pendant 24, soit au congélateur pendant au moins 6 mois.
Étalez votre pâte, garnissez comme vous l'aimez et dégustez votre quiche à la pâte sauvage extraordinairement décorée.
N'hésitez pas à m'envoyer vos photos ou votre ressenti une fois cette pâte à quiche dégustée.
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Ubar
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